Balayons un peu devant notre porte

Les brèves du jour



A force de nous désoler sur l’état du monde, et il y a largement de quoi, si l’on pense au virage dangereux que prennent les Etats-Unis, avec les ramifications avec l’Ukraine, la Russie, Gaza, plus généralement la Palestine et tout le Moyen-Orient, nous en arrivons à oublier ce sur quoi nous pourrions peut-être plus facilement agir, puisqu’il s’agit de faits se déroulant quotidiennement sous nos yeux.

Sans prétendre dresser un inventaire exhaustif de ce qui va mal en France, on peut au moins ouvrir les journaux des derniers jours et observer que, comme nous l’avons déjà indiqué hier dans ces colonnes, un procès devait se tenir demain mercredi 26 mars au tribunal de Châlons-en-Champagne pour traite d’êtres humains. Hors, à la demande de la défense, celui-ci est reporté à une date ultérieure. Le rassemblement prévu pour soutenir les victimes l’est donc également.

En 2021, sous le gouvernement du Premier ministre Jean Castex, les 62 premiers conseillers numériques devenaient « opérationnels » pour accompagner tous ceux qui sont peu familiers des outils numériques en ligne pour se les approprier et les utiliser dans leurs activités du quotidien. Nous nous réjouissions, avec toutes les associations qui s’efforcent d’apporter leur soutien aux plus démunis d’entre nous, de cette aide précieuse. Las, 4 ans plus tard, on apprend que l’avenir des 4 000 conseillers numériques est compromis par une importante coupe budgétaire.

Devant la recrudescence des actes criminels liés au narcotrafic, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, prévoit d’emprisonner les 200 narcotrafiquants les plus dangereux dans « deux établissements de haute sécurité » à Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe, d’ici au mois d’octobre. Hors, d’après Bertrand Monnet, professeur à l’EDHEC, certains narcotrafiquants « ont une emprise telle que certains d’entre eux garderont une influence ». En matière d’efficacité si chère à Darmanin, on repassera…

Le vote de la loi sur le narcotrafic, prévu ce mardi à l’Assemblée, a été reporté en raison du nombre d’amendements LR visant à durcir encore la loi. Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a soutenu un amendement de Eric Pauget (pour créer une circonstance aggravante (et alourdir les peines) lorsque les infractions liées au trafic de stupéfiants sont commises en étant en possession d’une arme) tout en émettant des réserves, estimant qu’il faudrait sans doute « améliorer » l’écriture lors de la commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs, notamment au regard du respect de la « liberté d’expression » (sic)…

Pendant ce temps, le même garde des Sceaux qui se sent pousser des ailes décide d’interdir les activités « ludiques ou provocantes » en détention, y compris dans les maisons d’arrêt où sont incarcérés, souvent en détention provisoire en attendant leur jugement, les auteurs de délits mineurs.  Sept organisations viennent de déposer un recours devant le Conseil d’Etat visant à faire annuler l’instruction du 19 février du garde des Sceaux, doublé d’une requête devant le juge des référés du Conseil d’Etat en vue d’obtenir la suspension en urgence de l’exécution de cette instruction.

Pendant ce temps, la petite musique d’un retour impossible à la retraite à 62 ans en raison des nouveaux efforts de défense se fait entendre du côté du gouvernement. Un argument prétexte, selon Mathieu Plane, économiste et directeur adjoint de l’OFCE.

S’il reprend un jour, le chantier de l’autoroute Toulouse-Castres va consommer 1,9 million de tonnes de matériaux extraits des carrières de la région, au lieu de… zéro, comme le promettait le concessionnaire Atosca. Confirmée par le préfet d’Occitanie, cette différence de taille pourrait remettre en cause la sincérité du contrat. À l’origine de la découverte, la députée Arrighi a adressé un signalement au procureur.

Une vingtaine de manifestations ont été organisées jeudi 20 mars dans toute la France, notamment une place de la Bastille, à Paris, à partir de 14h, pour dénoncer notamment les coupes budgétaires dans le monde de la culture dans de nombreuses collectivités, a appris France Inter auprès du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac). Pour le journal Blast, il s’agit de coupes budgétaires sans précédent, mettant en péril le fonctionnement de nombreuses institutions et créant un vent de panique dans tout le pays. C’est ce que révèlent son tour d’horizon et son état des lieux « entre violence et abattement » chez les acteurs culturels.

A Paris, le groupe We Protect veut chambouler le marché de la sécurité privée en proposant au grand public une application de protection rapprochée à la façon de Uber. Pour agrandir sa brigade, l’agence recrute désormais des travailleurs déjà présents dans la rue, à l’image des chauffeurs de taxi.

Toujours à Paris, après l’expulsion manu militari mardi 18 mars à l’aube des quelque 450 jeunes migrants qui occupaient depuis trois mois la Gaîté lyrique pour réclamer l’accès à un hébergement décent et à une scolarisation, une vingtaine d’entre eux feraient désormais l’objet d’obligations de quitter le territoire (OQTF). C’est ce qu’a affirmé ce jeudi le Collectif des jeunes du parc de Belleville, qui a dénoncé dans un communiqué des «mesures totalement arbitraires et illégales, puisque les mineurs en recours ne peuvent pas être sujets à des OQTF».

Une assistante d’éducation (AED) dans un internat de lycée depuis 5 ans en tant que contractuelle à mi-temps, arrivée lors de la deuxième vague de Covid constate que l’Éducation nationale n’a plus de budget pour prendre soin de ses élèves. C’est tous les éléments de la chaîne qui pleurent.

Sept personnes ont été interpellées pour avoir « effectué des saluts nazis durant la rencontre » opposant dimanche soir la France et la Croatie lors de la Ligue des Nations de football au Stade de France, a annoncé le préfet de police de Paris. Les gardes à vue des sept personnes interpellées pour des « saluts nazis » pendant le match ont été levées pour cause d’infraction insuffisamment caractérisée, a rapporté, lundi 24 mars, le parquet de Bobigny, auprès de l’Agence France-Presse.

Mise en avant de Bruno Retailleau, banalisation du RN, « polémiques » incessantes sur le voile, discours anti-immigration, cabale contre l’humoriste Merwane Benlazar… Sécurité, islam, immigration, autorité : les obsessions de l’extrême-droite et de la droite réactionnaire saturent l’agenda des grands médias. Faut-il y voir un rapport de cause à effet ?

Au procès de Gérard Depardieu pour agressions sexuelles sur deux femmes lors d’un tournage, la première journée d’audience a été marquée par les nombreuses attaques de la défense de l’acteur envers les parties civiles. Au deuxième jour du procès, l’acteur devait être entendu sur les faits.

L’Education nationale a décommandé 800 000 livres du conte La Belle et la Bête illustré par Jul. L’auteur de l’ouvrage, connu comme scénariste de « Lucky Luke » ou dessinateur de « Silex and the City », a déploré une « décision politique » de « censure ». Une version modernisée, mais jugée trop adulte ? L’auteur a dénoncé le choix du ministère de l’Education nationale, mercredi 19 mars, d’annuler cette commande. Révélée par Le Monde, la polémique a fait l’objet d’un communiqué de l’illustrateur du conte, dans lequel il a déploré une « décision politique » de « censure », pour des « prétextes fallacieux » selon lui.

Soutenus par un collectif d’habitants et d’enseignants du collège Kléber, à Strasbourg, depuis plusieurs semaines, Kakhaber, Irina et leurs trois filles continuent de vivre dans une extrême précarité. La famille a accepté de nous ouvrir les portes de son quotidien. Sofia (les prénoms des enfants ont été modifiés) était au collège ce vendredi, comme à peu près tous les enfants de son âge. En revanche, elle avait peut-être l’esprit là où ses camarades n’ont jamais les pieds : dans la détresse extrême de ses parents à la rue. Pendant qu’elle était en cours, Kakhaber et Irina, son père et sa mère âgés de 45 et 34 ans, charriaient péniblement sacs et valises dans les rues de Strasbourg, à la recherche d’un toit pour dormir la nuit prochaine. 

Déposée au Sénat début février, la proposition de loi instaurant une condition de résidence régulière de 2 ans pour accéder à certaines prestations sociales vient d’être adoptée en séance publique. Nos 11 organisations alertent sur la mise en place d’une « préférence nationale » déguisée, qui va exclure de nombreuses personnes étrangères en situation régulière ainsi que leurs enfants, de l’accès aux prestations familiales, aux aides personnelles au logement et à l’allocation personnalisée d’autonomie. Si elle est confirmée par un vote à l’Assemblée nationale, ce sera une rupture majeure d’égalité.

L’OEE (Observatoire de l’Enfermement des Etrangers), et les associations qui le composent, engagées dans la défense des droits des personnes étrangères, dénoncent avec la plus grande fermeté la proposition d’allongement de la durée de rétention administrative actuellement discutée au Sénat. Cette proposition vise à allonger la durée de rétention à 210 jours pour une majorité de personnes placées en rétention. Hier, le ministre de l’Intérieur a proposé un nouvel allongement en évoquant une durée de rétention de 18 mois. Dans la droite ligne de la loi du 26 janvier 2024, nous assistons à une surenchère et à un durcissement catastrophique de cette mesure de privation de liberté.

En France, le ministre de la Justice Gérald Darmanin joint la parole aux actes. Il disait il y a quelques jours vouloir simplifier l’expulsion des détenus étrangers vers leurs pays d’origine. C’est désormais écrit noir sur blanc dans une circulaire directement adressée aux procureurs et aux directeurs de prison. Il en a détaillé le contenu dans le Journal du dimanche.

« Ce projet de loi n’apporte pas la bonne solution », analyse mardi 25 mars sur France Inter Muriel Eglin, présidente du tribunal pour enfants de Bobigny, et vice-présidente de l’Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille (AFMJF), à propos de la réforme de la justice des mineurs examinée mardi au Sénat.

Alerté par des familles et des salariés de l’Ehpad Sainte-Joseph de Saâles (Bas-Rhin), le maire de la commune a fait un signalement au procureur de Saverne pour « suspicion d’infraction ». Mais la direction de l’établissement estime ces critiques disproportionnés.

Le procès de la cheffe de service et de son mari, accusés de harcèlement sur Magali Darros, une employée municipale de Fonsorbes (Haute-Garonne) qui s’est suicidée en laissant des écrits édifiants sur la façon dont ils la traitaient, a eu lieu ce lundi 24 mars 2025 à Toulouse. Deux ans et dix-huit mois de prison avec sursis ont été requis.

La Défenseure des droits, institution indépendante veillant au respect des droits et libertés, s’alarme de l’augmentation des discriminations en France, notamment liées à l’origine, dans son rapport annuel rendu public mardi.
Claire Hédon souhaite « alerter en particulier sur l’ampleur et l’augmentation des discriminations en France, confirmées par de nombreuses études ». Un rapport annuel ,publié le mardi 25, mars montre une augmentation de ces actes en France. Cette contribution vient rappeler l’ampleur des discriminations liées à l’origine, à la religion et à la nationalité dans la société française et leur dimension systémique et la nécessité de faire évoluer les pratiques dans le sens de ses recommandations.

Vues de l’autre côté de la Méditerranée, les relations entre l’Algérie et la France deviennent de plus en plus compliquées au point que les interventions de Retaillau rendent « très difficile de présumer de la civilité et du pacifisme des autorités françaises à l’égard de l’Algérie« .

Quelques semaines après le 7 octobre 2023, la journaliste Meriem Laribi se fait accréditer aux points presse de l’Elysée. Dans « Ci-gît l’humanité » (Editions Critiques), elle raconte comment, semaine après semaine, les services du Président et certains de ses confrères ont tenté de la museler.

La LDH est menacée d’une éviction en juillet 2025 des locaux mis à sa disposition jusqu’à présent par la Mairie de Toulouse. Ces locaux sont indispensables à son bon fonctionnement. Ce local permanent répond aux nombreuses missions de la LDH et est indispensable à l’activité des deux services civiques qu’elle accueille. 141 personnalités de tous les secteurs de la société civile toulousaine ont signifié par la tribune ci-dessous qu’il est inconcevable qu’une ville comme Toulouse ne soit pas en mesure de mettre à disposition de modestes locaux nécessaires aux activités de défense des droits et des libertés portées par la LDH, contribuant ainsi à la vitalité de la démocratie locale.

Contre tous les racismes, pour l’égalité des droits, nous avons été au moins une centaine de milliers de personnes à marcher dans près de 200 villes et villages partout en France. Nous nous réjouissons du succès de cette mobilisation, qui a montré le visage de la société solidaire que nous voulons. Cette mobilisation unitaire organisée par le collectif « Né-es ici ou venu-es d’ailleurs » et par la Marche des solidarités démontre qu’il existe dans ce pays une force issue de la société civile qui ne laissera pas impunément l’extrême-droite, et ceux qui la copient au plus haut niveau de l’Etat, distiller leur venin.

Une fois encore l’antisémitisme révulse nos consciences. Samedi dernier, le rabbin Arié Engelberg a subi une agression violente par un mineur, alors qu’il quittait la synagogue d’Orléans et était accompagné de son jeune fils. Les images vidéo et les témoignages des personnes qui sont intervenues pour les protéger ne laissent aucun doute sur le motif de cette violence insupportable. C’est parce qu’ils sont juifs qu’ils ont été ciblés et filmés. C’est parce qu’il est juif que le rabbin a été mordu et frappé. Les violences physiques, morales et sexuelles se succèdent et s’accumulent contre les juives et juifs de France. Après l’agression antisémite contre le rabbin Engelberg, réunissons-nous pour affirmer l’indivisibilité du combat contre l’antisémitisme et tous les racismes.


RD

8 mars: 200 personnes ont manifesté samedi à Troyes pour la défense des droits des femmes.



La section LDH de l’Aube, par la voix de son secrétaire, a déclaré:

1975-2025 : une avancée majeure pour les droits des femmes qui ne cesse d’être remise en cause.

La promulgation, le 17 janvier 1975, de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) a constitué une conquête historique pour les droits des femmes. Pour de nombreuses femmes, cette date a marqué la fin d’un cauchemar qui se manifestait par des grossesses non désirées ou par la nécessité d’avoir recours à des avortements clandestins qui mettaient leur vie même en danger. Cette avancée est indissociable du nom de Simone Veil. Celle-ci fit à cette occasion preuve d’un grand courage, mais c’est d’abord la mobilisation intense de militantes féministes, de la jeunesse et d’une partie de la société française qui a permis cette victoire.

En cinquante ans, les conditions d’applications de la loi Veil se sont assouplies mais, en France comme à l’étranger, le combat reste à mener pour enregistrer de nouveaux progrès ou pour éviter des retours en arrière que certaines forces réactionnaires veulent voir aboutir. En France, l’inscription dans la Constitution française de « la liberté d’avorter » et non pas du « droit d’avorter » montre combien ce sujet reste sensible. Par ailleurs, l’insuffisance des structures médicales garantissant l’accès à l’IVG dans le délai légal, les difficultés rencontrées par le Planning familial, le déficit d’information des jeunes filles et des jeunes garçons en matière de sexualité, la mauvaise utilisation de la clause de conscience, continuent d’être autant de facteurs qui font obstacle à une pleine reconnaissance de ce droit fondamental.

 A l’étranger, nombreux sont les pays où les femmes sont encore confrontées à des restrictions ou même à des interdictions qui leur rendent l’accès à l’IVG impossible. Dans le monde, près de 50 000 femmes meurent chaque année faute d’avoir accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), tandis que des milliers d’autres connaissent de graves problèmes de santé du fait de la législation en vigueur dans leur pays. En Amérique du Sud, par exemple, 97% des femmes vivent dans un pays où les lois restreignent les possibilités de recours à l’IVG. L’Europe n’échappe pas à ce triste constat. Si vingt-cinq pays sur vingt-sept autorisent l’avortement, il reste interdit à Malte (sauf si la vie de la mère est en danger et si le fœtus n’est pas viable). En Pologne, l’accès à l’IVG a même été restreint en 2021 : elle n’est plus autorisée qu’en cas de danger pour la mère, de viol ou d’inceste. En réalité, la montée de gouvernements réactionnaires dans de nombreux pays européens s’accompagne partout d’une forte présence de mouvements « pro-vie » ou anti-IVG. N’oublions pas les femmes aux Etats-Unis, confrontées à un recul patent de ce droit. En 2022, la Cour suprême des Etats-Unis a annulé un arrêt fédéral qui garantissait depuis 1973 le droit d’avorter sur tout le territoire, laissant ainsi à chaque Etat la liberté de déterminer sa propre politique sur l’accès à l’IVG. Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump poursuit sa politique de remise en cause de l’IVG et vient ainsi d’en restreindre l’accès à l’information.

Alors que le droit à l’IVG continue d’être mis à mal, la LDH réaffirme sa volonté de se tenir aux côtés de toutes celles et de tous ceux qui agissent et qui œuvrent pour que les femmes, toutes les femmes, puissent disposer librement de leur corps partout dans le monde.

Le droit à l’avortement, c’est-à-dire le droit des femmes à disposer de leur corps, est et doit rester partout en France et dans le monde un droit fondamental à défendre.



On a pu entendre dans toute la France une immense clameur.


Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à Paris et ailleurs en France pour la Journée internationale pour les droits des femmes. Le collectif Grève féministe, qui organisait les manifestations, a revendiqué 120 000 participants à Paris et au total 250 000 en France.

La préfecture de police a annoncé 47.000 manifestants à Paris, soit près du double de l’an dernier. 9 300 personnes ont été recensées à Lyon, 7 500 à Toulouse, 6 000 à Lyon, 5 000 à Rennes, selon les préfectures. Au total, une cinquantaine d’associations, organisations et syndicats avaient appelé à l’organisation de 150 rassemblements dans toute la France.

Libération du 8 mars 2025


En faisant le tour des plus de 150 manifestations en France, nous avons pu constater une fois ecore que les femmes ont autant d’humour qu’elles « en ont sous la godasse » (inventaire non exhaustif).

La pauvreté en France en trois dimensions



La carte que nous proposons est une première. Elle a été réalisée par le géographe Romain Thomas pour l’Observatoire des inégalités. À partir de données qui portent sur des carreaux de 200 mètres de côté, nous présentons deux indicateurs. Le premier (en couleur) est la proportion de ménages pauvres. Plus les carreaux sont foncés, plus le taux est élevé. Le second indicateur (en relief) est le nombre de ménages pauvres : plus la colonne est haute, plus les ménages pauvres sont nombreux. Cette représentation en relief constitue une nouveauté. La carte que nous vous présentons permet de survoler l’ensemble du territoire et d’observer où vivent les ménages pauvres en visualisant leur nombre.

Gaza : un rapport de MSF dénonce la campagne de destruction totale menée par Israël



Les attaques militaires israéliennes répétées contre les civils palestiniens au cours des 14 derniers mois, le démantèlement du système de santé et d’autres infrastructures essentielles, le siège et l’obstruction systématique de l’aide humanitaire détruisent les conditions mêmes de la vie à Gaza, selon un nouveau rapport de Médecins Sans Frontières (MSF), « Gaza : la vie dans un piège mortel ». MSF réitère son appel à toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat pour sauver des vies et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Israël doit cesser ses attaques ciblées ou indiscriminées contre les civils, et ses alliés doivent agir sans délai pour protéger la vie des Palestiniens et faire respecter les règles de la guerre.



Israël commet le crime d’extermination et des actes de génocide à Gaza



La privation d’eau généralisée imposée par les autorités israéliennes menace la survie des habitants de Gaza.

Les autorités israéliennes ont intentionnellement privé les civils palestiniens de Gaza d’un accès adéquat à l’eau depuis octobre 2023, entraînant très probablement des milliers de morts et commettant ainsi le crime contre l’humanité d’extermination et des actes de génocide, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. 



France. L’amitié avec Israël comme excuse de la violation du droit international



Alors que la Cour pénale internationale (CPI) a finalement émis les mandats contre le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, la France s’est distinguée par un communiqué suggérant qu’elle ne procéderait pas à leur arrestation. Si la justification juridique de cette position est plus qu’incertaine, l’affichage d’une amitié historique et d’une collaboration continue avec Israël pose problème au moment où les preuves du génocide de Gaza s’accumulent.

Syrie: Israël ambitionne de doubler la population des colonies du Golan annexé



De nouvelles frappes israéliennes ont été rapportées ce lundi 16 décembre au matin en Syrie, selon des médias locaux. Douze sites militaires auraient été ciblés dans la région côtière de Tartous. Israël revendique avoir détruit à 80% l’armée syrienne tout en prenant le contrôle de sites stratégiques sur le plateau du Golan. 



Chute de Bachar al-Assad : plus de 30 élus français, en majorité LR, se sont rendus en Syrie entre 2014 et 2021


Depuis la chute du régime syrien, des personnalités politiques françaises sont accusées d’avoir été trop proches de Bachar al-Assad. Le collectif Syrie Factuel a recensé tous les élus qui sont allés en Syrie ces dernières années.

« Je veux rester en France » : à Calais, ces migrants qui renoncent à leur rêve d’Angleterre



En fuyant le Soudan, Khalid, Aladdin et Mohammed avaient un objectif : rejoindre le Royaume-Uni. Mais les conditions de vie à Calais, les drames dans la Manche ou encore le manque d’argent pour la traversée ont mis un terme à leurs ambitions. Les trois jeunes hommes envisagent désormais de rester en France, comme de nombreux autres migrants présents dans le nord.

Le « Rapport sur la pauvreté en France, édition 2024-2025 » vient de paraître



Comment vit-on avec moins de 1 000 euros par mois ? Le quatrième rapport sur la pauvreté en France vient de paraître. Un état des lieux complet du sujet, unique en France.



La pauvreté en France en l’an 2024


L’Observatoire des inégalités publie son rapport sur la Pauvreté. Comme toujours avec cet organisme indépendant, il s’agit d’un document précis, qui dresse un état des lieux, donnant des outils pour les acteurs de terrain, sans jamais tomber dans la facilité ou les approximations.

France : ça ne tourne vraiment pas rond



« Immunité » de Netanyahou face à la CPI : « C’est un manque de connaissance juridique et une faute morale »


La Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt la semaine dernière, notamment contre Benyamin Netanyahou. Etat partie de la CPI, la France a estimé que le dirigeant israélien bénéficie d’une « immunité ». Une annonce qui renforce le « deux poids, deux mesures » puisque le mandat d’arrêt pour Vladimir Poutine sera appliqué, juge Mathilde Philip-Gay, professeure de droit public.



« On parle d’humains, pas de poissons » : la gauche indignée que le ministre de la Mer réponde sur un naufrage de migrants


A l’Assemblée nationale, la députée communiste Elsa Faucillon a interrogé le gouvernement sur les naufrages de migrants dans la Manche.

Alors qu’elle s’adressait à Michel Barnier et à son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, en charge de la politique migratoire, c’est le ministre de la Mer et de la Pêche qui a répondu.



Des associations écologistes dénoncent des violences « intolérables » d’agriculteurs et annoncent porter plainte


Des plaintes ont été déposées pour des faits survenus mardi dans la Manche et dans l’Indre, et vont l’être jeudi concernant des faits advenus dans les Hautes-Alpes, a affirmé le mouvement France Nature Environnement.

Trois associations de protection de l’environnement ont été ciblées par des agriculteurs au cours des dernières vingt-quatre heures, a dénoncé, mercredi 27 novembre, le mouvement France Nature Environnement (FNE) qui les chapeaute.



Les quartiers, angle mort de la santé mentale en France ?


La santé mentale a été érigée grande cause nationale pour 2025 et nous sommes tous concernés. En France, une personne sur cinq souffrirait d’un trouble psychique ou d’une maladie mentale. Mais quid de la situation quand on habite un quartier difficile ? Et plus largement, sommes-nous tous égaux devant l’accès aux soins ?

C’est le sujet de notre discussion avec Mama Sy, conseillère régionale, Dr Makasso, ethno-psychologue, et Kathia Idri, sophrologue.



Education à la sexualité : après les propos du ministre délégué Alexandre Portier, la Ciivise et le Planning familial répliquent aux pressions conservatrices


Mercredi au Sénat, ce membre du gouvernement a estimé que le projet de programme d’éducation à la sexualité n’était, « en l’état, pas acceptable », se rangeant aux côtés d’organisations conservatrices.

« Des informations mensongères » et « dangereuses ». Plusieurs organisations, telles que le Planning familial et la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), ont dénoncé jeudi 28 novembre la fronde conservatrice contre le futur programme d’éducation à la sexualité. « Des voix isolées mais véhémentes se font entendre pour attaquer ce programme et le vider de son contenu, voire pousser le gouvernement à y renoncer », déplore cette dernière dans un communiqué publié sur X, après la prise de parole remarquée du ministre délégué à la réussite scolaire, Alexandre Portier (LR), mercredi au Sénat.



« Violence inouïe », « abattoir » etc : des journalistes dénoncent les méthodes de France TV


Suite à la suppression des journaux nationaux de France 3, branle-bas de combat à France Télévisions. Depuis plusieurs années, conséquence de la fusion des rédactions nationales de France 2 et France 3, des journalistes se retrouvent placardisés et relégués à faire des micros-trottoirs. Beaucoup d’entre eux se sentent dépossédés de leur métier et parlent de violence sociale. Une dérive qui se répercute sur la qualité de l’information et sur les choix éditoriaux. Malgré les alertes, notamment de la Société des journalistes de France 3, la direction ne semble pas prendre la mesure du problème.



Entre dîners clandestins et deals politiques, le RN tisse sa toile pour intégrer les cercles de pouvoir


Dans les cercles de l’élite parisienne comme chez les notables locaux, on ouvre de nouveaux accès au parti d’extrême droite, jusqu’alors cantonné à la marginalité.

Sébastien Chenu est à son aise. Le très sélect Cercle de l’Union interalliée, rue du Faubourg Saint-Honoré, reçoit du beau monde, ce soir de novembre. Coupe de champagne à la main, il badine avec l’ancien président du Medef Pierre Gattaz, salue l’ex-ministre macroniste Muriel Pénicaud, aperçoit Denis Ranque l’ancien patron de Thales. On remet, ce jour, les insignes de commandeur de la Légion d’honneur à Ross McInnes, le président du conseil d’administration de Safran, et « vieil ami » de Sébastien Chenu, qui l’a naturellement convié. L’élu est le seul représentant du Rassemblement national, mais sa présence ne défrise pas l’assemblée, qui réunit ce que Paris produit de mieux dans le monde politique et entrepreneurial. C’est peut-être un détail pour vous. Mais le lieutenant de Marine Le Pen à l’Assemblée nationale le note : c’est la première fois qu’il est invité à un tel événement.

Archivés depuis l’époque des « gilets jaunes », les cahiers de doléances pourraient être exploités par le gouvernement



Le Premier ministre Michel Barnier souhaite les remettre au goût du jour et s’en inspirer pour faire des propositions.

En 2018, lors des manifestations des « gilets jaunes », des cahiers de doléances avaient émergé dans de nombreuses communes, permettant aux citoyens de s’exprimer sur leurs préoccupations. A Auger-Saint-Vincent, dans l’Oise, le maire conserve précieusement les copies de ces documents, témoins d’une époque où l’écoute des citoyens était au cœur des préoccupations locales. Quand il y a une crise, il faut écouter les personnes qui sont et qui se sentent mal, explique-t-il.



Les doléances


Cinq ans après les gilets jaunes, que sont devenus les témoignages des cahiers de doléances ?

« Nous sommes le sol sur lequel vous marchez, ça ne peut plus durer, on va se soulever ou s’effondrer. Et c’est vous qui allez tomber de haut, pas nous. Puisque nous sommes le sol sur lequel vous marchez.  » C’est une des doléances retrouvées dans les cahiers citoyens du Nord.

Depuis trois ans, des milliers de contributions sont « enterrées » dans les archives départementales des 101 départements français.
Depuis les doléances révolutionnaires, il n’y avait pas eu d’exercice de démocratie directe avec une aussi large participation : environ 2 millions de contributions au total. Comment ces textes, éminemment politiques, ont-ils pu être occultés du débat public ? Alors que les taux d’abstention s’envolent à chaque élection et que les Français s’éloignent inexorablement de la politique, il est urgent d’aller rouvrir ces cahiers !

(pardon pour la pub)

Ukraine : en moyenne 16 enfants tués ou blessés chaque semaine


Selon les derniers rapports vérifiés disponibles, au moins 2 406 enfants ont été tués ou blessés depuis l’escalade de la guerre en Ukraine il y a près de 1 000 jours. En plus des victimes infantiles, qui comprennent 659 enfants tués et 1 747 enfants blessés – soit au moins 16 enfants tués ou blessés chaque semaine – les attaques en cours continuent de bouleverser la vie de millions d’autres.



« Je n’ai pas de solution » : dans le Grand Est, l’État met la pression sur des réfugiés ukrainiens pour qu’ils quittent leur logement


Début octobre, des réfugiés ukrainiens ont reçu une lettre dans laquelle une association d’hébergement locale leur demande, faute d’insertion professionnelle et « d’autonomisation », de quitter leur logement. D’autres associations se mobilisent pour soutenir ces familles.

« Nahel, un an après : la révolte étouffée »

Documentaire, enquêtes et témoignages sur les émeutes de 2023



StreetPress présente un documentaire inédit, ainsi qu’une série d’articles, qui reviennent sur les révoltes qui ont éclaté à la suite de la mort de Nahel, tué par un tir policier à Nanterre en juin 2023.

Le 27 juin 2023, le décès tragique de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre (92), a provoqué une onde de choc qui a traversé toute la France. En quelques heures, des révoltes ont éclaté dans des centaines de villes, dont certaines n’avaient jamais été touchées auparavant. Le drame a cristallisé des années de tensions non résolues entre police et jeunes.

Fête de l’Huma



 

Clarification

La convocation de nouvelles élections législatives devait, selon Emmanuel Macron, permettre une « clarification » démocratique. Las, après deux mois d’atermoiements et de basses manœuvres, la nomination de Michel Barnier à Matignon, à rebours du choix des Français, n’est rien d’autre qu’une funeste trahison. Un bras d’honneur au vote exprimé dans les urnes. Et la confirmation que ce président pétri de mépris et de certitudes n’a jamais eu l’intention d’ouvrir la voie à d’autres options politiques que les siennes. Pour le chef de l’État, la démocratie ne vaut que si elle va dans le sens de ses intérêts, ceux du capital et des puissants qui le dirigent. Et, pour ce faire, il est prêt à toutes les duplicités et compromissions.

Le choix de Michel Barnier, avec l’assentiment circonstancié de l’extrême droite, restera une tache indélébile dans l’histoire politique de notre pays. Il faut mesurer l’ampleur du déni démocratique. Pour la première fois sous la Ve République, le représentant d’une force politique – la Droite républicaine – arrivée en 5e position aux législatives, forte de seulement une quarantaine d’élus à l’Assemblée nationale, compose l’exécutif de notre pays et va piloter – peut-être – le budget de la nation. Le tout sous la supervision du RN, érigé en faiseur de rois ou en coupeur de têtes par un Emmanuel Macron qui se flattait, naguère, d’être le meilleur rempart à Marine Le Pen… On pourrait en rire, si ce n’était si grave.

Cet épilogue estival permet plusieurs « clarifications ». Non pas démocratiques, mais politiques. Déjà, l’écran de fumée du « en même temps » – pour ceux qui y croyaient encore – s’est totalement dissipé. En donnant les clés du pouvoir au libéral Barnier, Emmanuel Macron parachève la droitisation de sa formation entamée depuis des années. L’argument marketing d’un équilibre entre gauche et droite, servi depuis 2017, est définitivement enterré. Et les caciques de LR (Copé, Sarkozy…), partisans d’une alliance avec les macronistes – et qui n’en espéraient pas tant –, peuvent se frotter les mains. Leurs visées austéritaires et néolibérales vont pouvoir, dès le prochain budget, être relayées au plus haut niveau de l’État.

L’autre enseignement est l’imposture XXL du RN. Le parti « antisystème », qui aime se grimer en défenseur des milieux populaires, a fait tomber le masque.

En adoubant l’ex-commissaire européen, Marine Le Pen tente d’accentuer son rapprochement des milieux bourgeois et des élites économiques, et d’apparaître comme une force gouvernementale potentielle et respectable. Une stratégie d’autant plus aisée qu’elle partage des sujets essentiels avec l’hôte de Matignon. Le futur budget de rigueur n’est pas pour lui déplaire. Tout comme les positions anti-immigrés que Michel Barnier a pu avoir ces dernières années. Plutôt que de combattre un camp présidentiel en pleine dérive, le RN et ses alliés espèrent donc le tirer vers eux avec la pression de leurs 142 députés. Et tirer dans le dos de ses électeurs qui l’imaginent en défenseur de la justice sociale.

Face à un attelage aussi bringuebalant, la gauche, flouée par le vol démocratique de Macron, ne doit pas se désunir. La Fête de l’Humanité, ce week-end, est un rendez-vous incontournable pour conforter les forces de progrès. Comme le rappelle Sophie Binet dans nos colonnes, la faiblesse du gouvernement Barnier, tributaire des tractations parlementaires, peut permettre d’arracher des avancées sociales. La journée de mobilisation du 1er octobre initiée par la CGT surviendra le même jour que l’arrivée du budget 2025 devant les députés. L’occasion de continuer de nourrir l’exigence sociale. Et de faire entendre dans la rue la majorité qui s’est exprimée dans les urnes.

Laurent Mouloud



La Fête de la solidarité humaine

Par Fabien Gay, directeur de l’Humanité

14 septembre

La Fête de l’Humanité 2023 s’ouvre dans un contexte particulièrement difficile où les événements de crise se succèdent.

Un terrible séisme a frappé il y a quelques jours en plein cœur le Maroc. Nos pensées fraternelles vont en premier lieu aux victimes et à leurs familles. Nous avons relayé dès le premier jour l’appel à la solidarité lancé par le Secours populaire français pour venir en aide, avec ses partenaires locaux, aux populations sur place et organiser les premiers secours et la solidarité concrète. Cette solidarité résonnera partout dans la Fête de l’Humanité.

Solidarité avec les peuples du monde qui subissent les guerres, la misère et la répression. Nous ferons vivre pendant trois jours la paix et la fraternité humaine avec les peuples en lutte.

Solidarité avec les peuples qui subissent de plein fouet le réchauffement climatique, qui n’est plus un mot, mais une réalité concrète.

Vagues de chaleur, mégafeux, stress hydrique, pluies diluviennes, fonte des glaces, une biodiversité qui se meurt : les peuples sont les victimes immédiates de ce désastre planétaire.

Solidarité avec le monde du travail et de la création, du mouvement social. Après une année où le gouvernement libéral-autoritaire a étouffé le mouvement social, voici qu’une nouvelle étape est franchie avec la répression syndicale. Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME CGT et 1 000 autres syndicalistes sont aujourd’hui poursuivis devant les tribunaux ou réprimés dans leurs entreprises. Ces militants de la justice et du droit seront sous notre protection durant ces trois jours.

Solidarité enfin avec toutes celles et tous ceux qui luttent, cherchent une alternative entre le libéralisme autoritaire et l’extrême droite raciste et liberticide, et qui relèvent la tête face à un gouvernement qui ne fait rien pour enrayer l’inflation alimentaire, énergétique et du coût de la vie. La Fête de l’Humanité sera le relais de tous ces combats sociaux pour augmenter les salaires, les pensions et pour vivre dignement.

Bienvenue à toutes et tous à cette Fête de la fraternité humaine et de la solidarité au-delà des frontières où le débat est sain, argumenté mais également franc et sans concession pour préparer collectivement les luttes de demain. Les tentatives de division et de diversion concoctées par l’extrême droite et ses affidés, les petites phrases et le buzz médiatiques ne nous atteindront pas.

Grâce aux équipes de « l’Humanité », des militants communistes, mais aussi d’autres forces politiques, syndicales, associatives, culturelles et sportives et grâce aussi au travail des prestataires et amis, nous produisons un événement exceptionnel chaque année. Cela est possible car c’est une construction populaire qui se renouvelle sans cesse pour faire résonner les combats de son temps.

Patrimoine commun du mouvement ouvrier, la Fête de l’Humanité reste ce rendez-vous incontournable où se créent des moments inoubliables, des échanges marquants à l’occasion d’un débat, d’un repas, d’un concert ou d’une simple rencontre. Bienvenue à la Fête de l’Humanité !



Faites la Fête !

par Sébastien Crépel

13 septembre

Le contexte dans lequel s’ouvre la 89e édition de la Fête de l’Humanité est totalement inédit, et il était pour tout dire complètement imprévisible il y a encore à peine plus de trois mois. À l’heure de l’inauguration de ce grand rassemblement populaire au cœur de l’Essonne, la France est toujours sans gouvernement. La faute en incombe exclusivement à Emmanuel Macron, qui a refusé de prendre acte de la victoire aux élections législatives du Nouveau Front populaire – certes, sans majorité absolue – et préféré confier les clés de Matignon à l’homme d’une droite sévèrement battue dans les urnes.

Ce hold-up vole les espoirs de millions d’électeurs qui ont tranché en faveur d’une autre politique que celle du président de la République, et ce détournement n’a été rendu possible que par une alliance honteuse des défaits des législatives de juillet, Rassemblement national en tête. Le chef de l’État piétine ainsi le contrat moral et politique qui le lie à toutes celles et tous ceux qui ont édifié le barrage républicain ayant stoppé l’ascension du RN et sauvé de nombreux candidats du parti présidentiel, en perdition sans cela.

C’est peu dire que le besoin de se retrouver et de débattre est immense dans le peuple de gauche, pour penser les voies et moyens de faire respecter le verdict des urnes en premier lieu. Mais aussi pour réunir les conditions de mettre en œuvre une authentique politique de gauche. Les attentes sont là, comme en témoigne notre baromètre Ifop annuel sur les valeurs de gauche. Ne nous mentons pas : la gauche rassemblée sous la bannière du Nouveau Front populaire a marqué des points inespérés aux législatives, mais elle ne détiendra pas la clé du changement en comptant sur ses seuls députés. La réflexion et la mobilisation populaires doivent se poursuivre, et la Fête de l’Humanité peut jouer ce rôle d’immense forum en plein air où se mêlent au public et aux militants communistes, au travail depuis des semaines, les têtes d’affiche du NFP, des personnalités à la parole libre comme Judith Godrèche, Guillaume Meurice, Sophie Binet ou encore Dominique de Villepin dans un autre registre, et l’icône mondiale des luttes qu’est Angela Davis. Faites la Fête, Fête-nous rêver !

Peu nombreux mais en hausse, ces migrants qui passent du Royaume-Uni en France



À contre-courant des dizaines de milliers de migrants qui traversent chaque année la Manche en direction du Royaume-Uni, près d’une centaine d’autres ont été interpellés en France depuis janvier après avoir fait le chemin inverse. Certains utilisent la Grande-Bretagne comme « porte dérobée » pour entrer en France, tandis que d’autres en reviennent déçus par les conditions d’accueil. Bien que marginal, ce phénomène migratoire est surveillé par les autorités françaises.

Italie : des migrantes fouettées comme des animaux par un camionneur



La découverte de migrants dans les remorques des poids lourds qui font escale à Vintimille, avant de passer la frontière avec la France, est très fréquent et documenté. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre un chauffeur fouetter violemment des femmes migrantes cachées à l’arrière de son camion. Une scène qui a provoqué l’émoi.


Pologne: les forces armées peuvent tirer sur des migrants sans responsabilité pénale


En Pologne, la crise migratoire à la frontière avec la Biélorussie continue de s’intensifier. Cet été, le gouvernement a mis en place une zone tampon complètement militarisée le long de la frontière pour empêcher les migrants de pénétrer dans le pays. Ce vendredi 12 juillet, le gouvernement a élargi les prérogatives des forces armées. Elles ont désormais le droit de tirer sur les migrants sans en être tenues responsables pénalement. Une mesure qui inquiète les humanitaires sur place.



Étranger, étrangère, sois plus irréprochable qu’aucun citoyen français ne l’est !


Un décret détaille les engagements auxquels tout étranger qui souhaite résider légalement en France doit consentir: respect de la liberté de chacun-e, de l’égalité, de la dignité, de la laïcité,… et jusqu’à l’intégrité territoriale du pays. Et ce n’est pas une infox ! Ce morceau d’anthologie prêterait à sourire s’il n’était en réalité une arme supplémentaire dirigée contre la population étrangère.

«L’ensemble des femmes afghanes» pourraient profiter du droit d’asile, une première



« L’ensemble des femmes afghanes » qui fuient l’Afghanistan en raison des mesures discriminatoires prises à leur encontre par les talibans « peuvent obtenir le statut de réfugiées », a statué jeudi 11 juillet la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Dans sa décision hautement symbolique et inédite, la juridiction considère « les femmes afghanes » comme un « groupe social » à part entière et pouvant subir des discriminations en raison de cette « appartenance ».

Pour la France, « les femmes et jeunes filles afghanes sont, dans leur ensemble, perçues d’une manière différente par la société afghane » et « doivent être considérées comme appartenant à un groupe social susceptible d’être protégé comme réfugié », ont décidé les juges de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), selon un communiqué.

Les femmes aux premières lignes



En Iran, la syndicaliste kurde Sharifeh Mohammadi condamnée à mort


À la veille de l’élection du président réformateur Massoud Pezeshkian, le pouvoir judiciaire iranien a condamné à mort Sharifeh Mohammadi, accusée d’être membre d’un parti séparatiste kurde interdit et d’appartenir à un groupe de militants syndicaux. L’engagement syndical en dehors des organisations autorisées et contrôlées par l’État est interdit en Iran. Pour les ONG de défense des droits humains, ce cas illustre à nouveau la répression qui cible les « objecteurs de conscience ».



La Russie émet un mandat d’arrêt contre Ioulia Navalnaya, l’opposante et veuve d’Alexeï Navalny


La Russie a annoncé mardi 9 juillet avoir émis un mandat d’arrêt contre l’opposante en exil Ioulia Navalnaya, également veuve de l’opposant Alexeï Navalny, mort en prison en février dernier. Cette dernière est accusée de « participation à un groupe extrémiste ». Le tribunal Basmanny de Moscou a aussi ordonné par contumace le placement en détention provisoire de l’opposante.



En France aussi ce sont les femmes qui paient: Carla Bruni-Sarkozy mise en examen et placée sous contrôle judiciaire


Carla Bruni-Sarkozy a été mise en examen mardi dans les investigations à Paris sur la rétractation en 2020 de l’intermédiaire Ziad Takieddine, qui accusait Nicolas Sarkozy d’avoir financé sa campagne présidentielle 2007 avec des fonds libyens.

Les brèves de Jean: Etats-Unis, France, la démocratie est en grand danger

par Jean Camus




Aux Etats- Unis, la Cour suprême offre une victoire à Donald Trump

En définissant très largement l’immunité présidentielle, laissant le champ libre à D. Trump, les juges modifient l’équilibre des pouvoirs.

L’enquête fédérale sur le « coup d’Etat », ayant conduit à l’assaut du 6 janvier contre le Capitole, sabrée, peut augurer des répliques favorables pour lui dans d’autres affaires.

Le président de la Cour déclare:« la nature du pouvoir présidentiel exige qu’un ancien président puisse disposer d’une forme d’immunité devant des poursuites pénales… » Il doit aussi bénéficier d’une forme de «présomption d’immunité ».

« Dans chaque usage du pouvoir officiel, le président est à présent un roi au-dessus de la loi » d’après Sonia Sotomayor, une juge à la Cour. « Deux des six juges conservateurs auraient pu ou dû se retirer de l’examen de ce dossier, leur partialité étant mise en cause ».

Un revers majeur : « la Cour a altéré l’équilibre des pouvoirs en matière d’Etat de droit …. Le nouveau modèle de responsabilité présidentielle porte atteinte aux contraintes de la loi comme dissuasion de futurs présidents qui pourraient abuser de leur pouvoir à notre détriment » pour la juge Brown. Selon elle« les graines du pouvoir absolu ont été plantées ».


En France, deux impensés de la 5ème République

L’excès de pouvoirs dans les mains d’une seule personne.

La non-responsabilité des dirigeants politiques qui ne rendent des comptes  à personne, de rien.

Et l’avenir ? 

Interrogés :

Un constitutionnaliste : « la situation pouvait se développer dans le cadre constitutionnel. »

Un historien « la situation n’est pas inédite, dans le passé, il y a nombre d’exemples de situations identiques »

La démocratie est en grand danger.

JC 5 juillet 2024

Pas de cessez-le-feu à Gaza


Sur le terrain, aucun effet… « Au lendemain du vote du Conseil de sécurité pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza, l’armée israélienne poursuivait hier ses opérations militaires dans l’enclave dévastée », constate Le Monde à Paris. Et « au Qatar, les discussions, même si elles ne sont pas rompues, n’ont pas avancé. (…) Malgré les pressions internationales croissantes, y compris, désormais, des États-Unis, qui se sont abstenus lors du vote de la résolution, Israël compte bien poursuivre ses opérations militaires, donc, constate encore Le Monde, avec les objectifs annoncés de détruire le Hamas et de libérer les 130 otages toujours retenus par le groupe islamiste. »

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« Ce serait signer leur arrêt de mort » : des enfants atteints de cancers et soignés en Israël menacés d’être renvoyés à Gaza


Vente secrète d’armes à Israël : le Gouvernement a t-il menti ?


TROYES

HALTE AU GENOCIDE EN PALESTINE

POUR UNE PAIX JUSTE ET DURABLE !

  • Cessez-le-feu total et permanent !
  • Arrêt de la guerre contre le peuple palestinien ! Levée durable du blocus de Gaza !
  • Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !
  • Arrêt des livraisons d’armes à Israël, de toute coopération militaire et sécuritaire ! Sanctions contre Israël !
  • Reconnaissance d’un Etat Palestinien !

Manifestation le 30 mars à 10h30 place Jean-Jaurès

à l’appel du collectif aubois pour la paix (MRAP, LDH, GREENPEACE, AGUI, LIBRE PENSEE, COLLECTIF LOUISE MICHEL, LFI, POI, PCF, GENERATION.S, CGT, SOLIDAIRES, FSU)

Guerre dans la bande de Gaza : sur quoi se base la rapporteuse spéciale de l’ONU pour accuser Israël d' »actes de génocide » ?


Dans un rapport, élaboré à partir des données provenant d’organisations présentes à Gaza et d’entretiens avec des experts et des civils, la diplomate Francesca Albanese relève trois éléments constitutifs du génocide.

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À Gaza, la famine est imminente


A Gaza, certains jeunes espèrent « être tués » pour mettre fin au « cauchemar », affirme un porte-parole de l’Unicef


Femmes à Gaza première partie

Femmes à Gaza deuxième partie


GUERRE À GAZA : LA FRANCE A FOURNI EN SECRET À ISRAËL DES ÉQUIPEMENTS DE MITRAILLEUSES

Devoir de vigilance européen : l’heure de vérité pour la France !


Fin 2023, les institutions européennes parvenaient à un accord historique pour établir un devoir de vigilance pour les entreprises en matière de droits humains, d’environnement et de climat. En mars 2024, l’adoption de cette directive par le Conseil de l’Union européenne (UE) est entravée par la volte-face de plusieurs États membres et l’absence de soutien clair de la France, en ce moment pourtant décisif.

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