Bakou et hauts risques. Malgré une année plus catastrophique que jamais, les chances de faire progresser la lutte contre le changement climatique sont au plus bas à l’ouverture de la 29ème conférence mondiale (COP29) sur le climat, à Bakou en Azerbaïdjan. Voici les ombres qui vont planer sur l’examen d’au moins trois dossiers clés.
La COP29 déjà dans la tourmente
L’Azerbaïdjan accueille la COP29 sur fond de scandale révélé par la BBC. Le directeur général de l’événement a été surpris en train de promouvoir des accords sur les énergies fossiles. Un geste contraire aux engagements de la COP. Analyse de Nicolas Haeringer de l’organisation 350.org
L’Afrique frappée de plein fouet par le changement climatique
Les défenseurs du climat de plus en plus réprimés en Azerbaïdjan et dans le monde
Aujourd’hui s’ouvre la COP29, la grande conférence onusienne sur le climat. Elle se tient à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan. En amont de l’évènement, les ONG internationales de défense des droits humains et les rapporteurs spéciaux de l’ONU ont multiplié les mises en garde et réclament la fin de la répression contre les défenseurs de l’environnement et du climat. Car si la société civile ne peut pas se faire entendre, les négociations climatiques risquent de se vider de leur sens.
Partager la publication "En Azerbaïdjan, la COP29 démarre sous les pires auspices"
À la frontière franco-britannique, les morts s’enchaînent et le harcèlement continue
À la frontière franco-britannique, les morts s’enchaînent. Alors que l’État pointe du doigt les passeurs et met en scène son action dans les médias, la réalité vécue par les personnes exilées à la frontière, réalité que l’État tente d’invisibiliser et que l’association Human Rights Observers s’efforce de publiciser, rappelle la responsabilité de l’État dans ces prises de risques et ces décès.
En théorie, l’agence de garde-frontières et de garde-côtes l’Union européenne – Frontex – dispose de tous les outils, équipements et mécanismes nécessaires pour secourir les bateaux en détresse en Méditerranée.
Sous fond de guerre d’Algérie, le 17 octobre 1961, la police française massacrait les Algériens manifestant à Paris contre le couvre-feu.
Au lendemain de ce massacre l’annonce officielle est de « 3 morts et 64 blessés »… la réalité ? des centaines de morts, de blessés, plus de 12000 personnes raflées, parquées pendant plusieurs jours dans des camps improvisés…
N’eut été le travail acharné d’enfants de manifestants du 17-Octobre, de collectifs et de figures comme Jean-Luc Einaudi, la vérité serait restée étouffée par le pouvoir français.
Plus de 60 ans après, la reconnaissance de ce massacre ne semble pas encore pleinement actée.
Historien, chercheur associé à l’Institut d’histoire du temps présent et auteur de l’ouvrage, Fabrice Riceputi apporte son éclairage sur ce qu’il qualifie d’un « crime d’État ».
Partager la publication "A ne pas manquer la semaine prochaine"
L’annonce de la mort de Mahsa Amini, le 16 septembre 2022, trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs, marquait le début du mouvement « Femme, vie, liberté ». Plus de 500 manifestants ont été tués lors de ces contestations, des dizaines de milliers de personnes ont été arrêtées. Certains des contestataires ont même été condamnées à mort par les tribunaux révolutionnaires d’Iran. Deux ans après, le régime iranien continue à menacer la population, laquelle bien qu’éprouvée, ne s’avoue pas vaincue.
Partager la publication "Paroles d’Iran: deux ans après la mort de Mahsa Amini, la lutte continue… en sourdine"
Suite à l’accession à un second mandat du Président Félix Tshisekedi fin décembre 2023 et malgré les promesses faites depuis le début de sa présidence en 2019, la situation des défenseur·es des droits humains et de la société civile en RDC ne cesse de se dégrader. Le rapport publié par l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains (FIDH-OMCT), avec plusieurs organisations congolaises, dresse un état des lieux édifiant de la situation. Il recommande aussi plusieurs solutions qui permettraient à la RDC de sortir enfin de l’ornière. L’espace civique doit s’ouvrir, la protection de l’ensemble des acteur·ices de la société civile doit être garantie.
Depuis plus de dix ans, le Venezuela est en proie à une crise profonde. Le pays, frappé par la répression et la crise humanitaire, a vu fuir plus d’un quart de la population à l’étranger. Pendant des années, nous n’avons eu de cesse de dénoncer les graves violations des droits humains, y compris des crimes contre l’humanité. C’est dans ce contexte complexe que se sont tenues les élections présidentielles le 28 juillet 2024. Des élections entachées par la répression politique et des irrégularités:
-détentions arbitraires,
-disparitions forcées,
-actes de torture,
-représailles contre des entreprises et des entrepreneurs fournissant des services à des personnalités de l’opposition,
-mesures administratives arbitraires et abusives
-persécution, censure et discours menaçants frappant les opposants au pouvoir
-manifestations violemment réprimées
-arrestations arbitraires …
… Amnesty International a adressé une lettre au procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, pour lui demander de prendre des mesures urgentes concernant la commission de crimes de droit international au Venezuela.
Mercredi 14 août, l’intersyndicale de l’institution en charge des mineurs sous main de justice a appelé à la grève de ses agents pour dénoncer un plan social. Devant l’administration, les manifestants s’inquiètent de voir une hausse de la répression des jeunes et la suppression de 500 postes de contractuels (contrats d’éducateurs, psychologues ou assistants sociaux pour la PJJ qui ne seront pas renouvelés après le 31 août).
«Le volet éducatif de notre travail disparaît»
«L’éducatif doit primer sur le répressif». «Cette phrase est au cœur de l’action de la PJJ, explique une éducatrice, « mais force est de constater qu’ils l’ont oubliée.» «Avec ces suppressions de postes, c’est tout le volet éducatif de notre travail qui disparaît. Il ne va rester que le législatif, la sanction et la détention.»
Sans contractuels, les équipes de terrains de la PJJ ne vont plus pouvoir prendre le temps de s’occuper des jeunes. «Normalement, entre le moment où le juge nous envoie un jeune et son audience de sanction, on doit le rencontrer plusieurs fois, échanger, construire un projet pour son avenir. Avec ces éléments, le juge est plus clément. Mais depuis l’adoption du code pénal de la justice pour les mineurs adopté en 2021 et raccourcissant le temps judiciaire à neuf mois, il arrive qu’on ne voit pas le jeune avant son audience. Forcément, le magistrat sanctionne plus sévèrement. Alors si on perd encore des camarades… «
Pavel Kouchnir, 39 ans, est décédé en détention des suites d’une grève de la faim. Ses proches ont révélé la disparition du musicien qui collait des tracts et publiait des messages sur sa chaîne YouTube contre l’invasion russe de l’Ukraine.
Il s’agit du deuxième décès en juillet d’un opposant à l’invasion de l’Ukraine dans les centres de détention russes, après celui du prisonnier de guerre ukrainien Oleksandr Ishchenko.
Caché par les autorités, le décès de Pavel Kouchnir a été rendu public par Olga Romanova, la fondatrice de l’ONG La Russie en prison (Rous sidiachtchaïa), qui défend les droits des prisonniers et bénéficie d’un large réseau d’informateurs au sein des maisons d’arrêt et des colonies pénitentiaires de la Fédération de Russie.
Ce militant de la paix avait été arrêté il y a trois mois, accusé d’incitation au terrorisme. Son tort : des opinions anti-guerre, exprimées sur sa chaîne YouTube. Sur cette chaîne, Pavel Kushnir n’avait que cinq abonnés.
Partager la publication "Russie: opposant décédé en détention"
Rage against the bassines. Entre les Deux-Sèvres, la Vienne et la Charente-Maritime, des milliers de personnes se sont retrouvées ce weekend pour s’opposer à une agro-industrie toujours plus gourmande en eau, et lui opposer un contre modèle. Vert y était.
Méga-bassines : contre Darmanin et sa police, la guerre de l’eau a commencé
Ce samedi 20 juillet marque le deuxième jour des manif’actions contre les mega bassines, ce jour à La Rochelle. La veille, les manifestants ont tenté d’approcher la coopérative Terrena malgré les nombreux barrages, contrôles et fouilles des forces de l’ordre. La police a lancé des grenades lacrymogènes dans un champ où marchaient les militants, ce qui a provoqué un gros incendie. Les manifestants ont donc décidé de rentrer en vue de la dangerosité mais aussi pour se préserver pour aujourd’hui.
Jusqu’au 30 août 2024 se tient au Musée de l’Histoire vivante de Montreuil, l’exposition « La Police dans l’œil de Jossot et Faujour ». Une cinquantaine de dessins vitriolés et hauts en couleur, dont des originaux et des inédits, dénonçant avec la même impertinence une répression policière brutale, du XIXe siècle à aujourd’hui.
Les syndicats CGT, FSU, Solidaires et plusieurs organisations de jeunesse, dont l’Unef, avaient dénoncé vendredi «une répression sans commune mesure» contre ces lycéens, dans «un contexte de plus en plus autoritaire».
35 ans après le massacre, des personnes tentant de le commémorer ont été emprisonnées et les familles des victimes sont toujours privées de réparations.
Les enfants de parents qui s’opposent à la guerre en Ukraine encourent le risque d’être placés en orphelinat. Voici l’une des méthodes de représailles des autorités russes pour écraser la dissidence. Une forme de répression peu documentée que nous mettons en lumière dans notre nouvelle recherche.
Des avocats sont harcelés ou poursuivis par les autorités de l’État, qui exerce un contrôle total sur la profession juridique.
Les avocats qui représentent des clients dans des affaires à caractère politique ou qui dénoncent des violations de leurs droits sont confrontés à une répression systématique et généralisée au Bélarus.
Les autorités biélorusses ont pris le contrôle de la profession juridique, érodant ainsi son indépendance ; les barreaux sont devenus un outil de cette politique répressive du gouvernement.
Le Bélarus devrait mettre un terme à toute action politiquement motivée contre les avocats, et créer un climat de travail normal leur permettant d’exercer leurs fonctions professionnelles.
Les autorités biélorusses exercent une répression systématique et généralisée ciblant des avocats qui représentent des clients dans des affaires à caractère politique ou qui mettent en lumière des violations des droits humains, ont conjointement déclaré Human Rights Watch, l’Association biélorusse des avocats défenseurs des droits humains (BAHRL) et l’ONG Right to Defence Project dans un rapport publié aujourd’hui.
Partager la publication "Bélarus : Répression contre des avocats défenseurs des droits humains"
Le Premier ministre se déplace à Valence, vendredi, pour un bilan d’étape de ses concertations sur la délinquance des mineurs.
Gabriel Attal a souhaité, vendredi 24 mai, qu’un projet de loi soit « voté avant la fin de l’année » pour mettre en place une forme de « comparution immédiate » des jeunes à partir de 16 ans. Le chef du gouvernement entend néanmoins « voir précisément comment on écrit cette mesure pour respecter les principes constitutionnels de la justice des mineurs », a-t-il détaillé auprès de l’AFP, à l’occasion d’un bilan d’étape de ses concertations sur la délinquance des mineurs.
Le virage sécuritaire des lois Perben de 2002/2003 est venu déconstruire l’esprit progressiste de l’Ordonnance du 2 février 1945 en mettant de nouveau en place des Centres Fermés, en créant de nouvelles prisons pour enfants (EPM) et en renforçant la dimension répressive au mépris de la primauté de l’éducatif. L’ordonnance de 1945 a été définitivement remplacée le 1er octobre 2020, par le code de la justice pénale des mineurs, entré en vigueur le 30 septembre 2021 qui, bien qu’en en conservant les principes fondateurs, a mis en place des « mesures adaptées » à l’âge et la personnalité de l’enfant qui pourraient être « prononcées par une juridiction spécialisée ou selon des procédures appropriées ».
Gabriel Attal semble oublier qu’on ne gouverne pas à partir des interventions médiatiques multiples d’une droite de plus en plus décomplexée désirant « civiliser » une partie de la jeunesse « ensauvagée » et considérée par les travailleurs sociaux comme responsable des problèmes qu’elle dénonce.
RD
Partager la publication "Délinquance des mineurs : Gabriel Attal veut une loi « avant la fin de l’année » pour des comparutions immédiates dès 16 ans"
Guillaume Meurice convoqué : fin de la liberté d’expression sur le service public ?
La liberté d’expression est-elle en danger sur le service public ? L’humoriste de France Inter Guillaume Meurice a été mis à pied par la direction de Radio France, dans l’attente d’une éventuelle sanction pouvant aller jusqu’au licenciement. Radio France reproche à l’humoriste d’avoir réitéré, dimanche 28 avril dernier, une blague déjà faite à l’antenne en fin octobre sur Benjamin Netanyahu. Il comparait le dirigeant israélien à une « sorte de nazi mais sans prépuce ».
Appel à la grève le 12 mai à Radio France, contre la suspension de Guillaume Meurice et les changements de grille, sur fond de crainte d’une mise au pas
Un préavis de grève intersyndical a été déposé pour le dimanche 12 mai par les syndicats de Radio France, reflet de la crise dans le groupe après la mise à pied de l’humoriste Guillaume Meurice et des aménagements de grille perçus comme politiques.
Pour protester contre la mise à pied de Guillaume Meurice, mais aussi contre un remaniement des grilles perçu comme «une casse sociale» et une menace sur des émissions emblématiques, le tout sur fond de projet de réforme de l’audiovisuel public, les six grands syndicats de Radio France (CGT, CFDT, FO SNJ, SUD, Unsa) ont appelé à une grève dimanche de minuit à minuit.
La justice ne suit pas nécessairement le mouvement général
Le Conseil d’Etat rejette la demande d’interdiction d’une conférence de Rima Hassan sur Gaza à Paris-Dauphine
La plus haute juridiction a confirmé lundi la décision du tribunal administratif de Paris, estimant que le risque de troubles à l’ordre public, tel qu’il était craint par la direction de l’université, n’était pas circonstancié.
Nous, personnel de la communauté universitaire de Toulouse Jean Jaurès (UT2J) ne supportons plus la chape de plomb qui s’est abattue sur les universités, et notamment au Mirail : depuis les massacres du 7 octobre, l’offensive israélienne a fait près de 40.000 morts à Gaza dont 14.000 enfants, presque 100.000 blessé·es et deux millions de Gazaoui·es déplacé·es et chassé·es de leur domicile ; soit le plus grand nombre de déplacements forcés de Palestinien·nes depuis 1948. Nous avons la responsabilité de réagir.
Partager la publication "Menaces sur la liberté d’expression"